où sont passés les couverts

Une des nappes se met à remuer. La table bouge et tremble, des turbulences au niveau de la navette? Soudain sort une chevelure blanche. Le vieillard à attendu d'être seul pour se montrer. Un vieillard vêtu d'un peignoir blanc sale, et des restes de ce qui semble etre une ancienne camisole de force à la propreté pour le moins douteuse...

L'homme sort un grand sac qu'il gardait sous la table et entreprend d'y fourrer les couverts présents sur les tables...

_Booon Dieu mes agneaux... Nous faisons pas attrapper, quand on aura atterit je vendrais ces saloperies comme puissantes reliques des temps anciens... huhuhuhuhu...

Ayant subtilisé assez de couverts à son goût, l'étrange passager retourna sous la table. D'une de ses poches, il sortit un vieux grimoire... Se pouvait-il... Cet homme était-il une sorte de magicien? Et ce grimoire renfermait-il des formules mystérieuses connues de lui seul?

Nul ne pouvait savoir ce que contenait ce livre, mais une chose est sûre, le contenu avait un effet spécial sur le magicien, qui apres avoir feuilleté quelques pages commençait à saliver et à porter la main dans le bas de son pantalon...

Voyant que la femme qui semblait s'être endormie sur la table en faisant des makomoulages n'avait aucune réaction, Myrddin tourna les talons, un peu déçu, il aperçu un vieux forban voler des couvert et se soulager ensuite al'aide d'une revue porno et de deux cuillères,certainement une technique ancestrale décuplant le plaisir.
Il saisit le vieillard par le colbac, et le fit décoler du sol, une main et deux cuillère encore dans le vieux slip kangourou. L'ancêtre était de haute taille, mais myrddin l'était plus encore, il devait bien taper ses 1 mètre 95.

"NOON MAIS, ca va pas de t'soulager dans les couverts? OOuuuuuuh, ça ça m'enerve, Ouuuuh, tu vas voir j'vais t'am'ner voir un responsable, Ouuuh, ça va pas se passer comme ça, tu ne resteras pas impuni, Ouuuuuh... ouuh... ouh... h... à moins que... dis... comment tu fais avec les cuillères?"

Pas démonté pour un sou par la familiarité du nouveau venu (le vieux magicien avait l'habitude des jeunes récalcitrants quand il s'introduisait de nuit dans les locaux de la DDASS pour... Enfin ce n'est pas le sujet...), donc pas démonté pour un sou par la familiarité du nouveau venu, et ravi de la curiosité de ce dernier quand à sa technique magique, le vieux magicien entreprit d'expliquer à ce grand gaillard comment réaliser "La tempete des Bistouris".

L'immonde vieillard enfonça deux cuilleres à soupe dans le calcif du jeune homme.

Alors comme ça on veut apprendre le secret du La Tempete des Bistouris? Plus communément appellée LTB par les initiés? Mais es tu sûr d'avoir la force et la foi pour entreprendre un apprentissage avec... LE GRAND GLANDALF???

Le magicien sembla réfléchir un moment, puis il considéra longuement le personnage qu'il avait en face de lui.

Hum... Tu m'as tout l'air d'etre Myrddin le barde, dont les exploits résonnent des gogues malodorantes de cette putain d'navette jusqu'a la cabine de pilotage! Tu es sûrement digne de cet apprentissage huhuhuhu...

Tout d'abord, je dois t'enseigner les bases et la théorie, ensuite nous verrons pour la pratique! Tu dois d'abord aller voler l'argenterie du commandant qui se trouve sous son lit, et ce de nuit, pendant qu'il dort.

Tu me les ramenera ici, si tu ne me trouves pas, suis l'odeur de merde, et ma lumiere t'apparaitra.

Errante dans les couloirs depuis plusieurs jours, Galatruelle reconnut une odeur familière...celle de la bière mélangée à quelque chose d'indescriptible. Des jurons s'élevaient au loin et déjà l'ensemble lui faisait penser à l'homme qu'elle avait rencontré dès son plus jeune âge.

Cet homme n'était pas un homme mais le plus grand des magiciens. Il lui disait souvent petite : Je suis le plus grand magicien et y'a pas que sur Terre qu'on parle de moi, normal, je suis le plus grand magicien.

Frétillante à l'idée de retrouver son mentor, Gala sauta dans les couloirs avant d'arriver dans la salle où le grand Glandalf finissait sa bière avant de la jeter au sol dans un bruit immonde.


-Glandaaaaaalllllllllllllllllllllffffffffffffffffffffffffffffffffffff

La reine des cosmétiques lui sauta dessus, ignorant le pauvre Myrddin. Après tout, celui qui avait disparu après un sombre passage dans les grottes...enfin les cales souterraines du shuttle...ressurgissait plus blanc que jamais. Faut dire qu'il en avait consommé de l'alcool apparemment durant son absence.

-Glandalf, le plus grand des magiciens ! Avec toi, la gnole est en sécurité ! File m'en un coup, j'me suis faite voler mon mascara, j'suis en pleine dépression tu vois...

Tout émoustillé à la vue de sa disciple, le vieux Glandalf ne put réprimer la bosse qui se formait petit à petit dans son pantalon. Le magicien sortit une biere de sous la table qu'il tendit à Galatruelle.

_Guhuhuhhu voila ma p'tite Gala... Prend donc une bonne lampée de potion des magiciens et viens me voir un peu... Ooooh! Mais c'est que tu as grandit dis moi, je sais pas si tu es pas trop lourde pour venir t'assoir sur les genoux du vieux Glandi... guhuhuhu...

Le meilleur moyen de savoir c'est d'essayer...

Le vieil infâme regarda la jeune femme avec un sourire lubrique, tapotant sur ses genoux pour l'inviter à s'y assoir.

Légère comme une plume elle sauta sur Glandalf qui évita de peu une remontée qui aurait coupé court à tout romantisme pour laisser place à la recherche active d'une machine à laver.

Fière de son effet, elle sourit malicieusement au grand magicien.

-T'as vu Glandy ! J'ai bien grandi depuis mes huit ans et t'as vu mes jambes.

Les allongeant doucement jusqu'à en étirer une complètement, le magicien découvrit des belles jambes galbées. Toutefois, il n'eut pas le loisir de les contempler plus longtemps. Mettant l'index dans sa bouche, elle hochait la tête de dépit, l'air faussement triste.

-Mais tu vois Glandy, sans mes produits de beautés et dans le monde hostile dans lequel nous allons, elles ne pourraient plus être aussi belles tu sais. Et mon beau visage...j'ai juste réussi à trouver un concombre pour empêcher les cernes.

Elle se releva tout aussi soudainement, laissant le magicien tenter de digérer ses précieux breuvages.

-J'espère que le nouveau monde aura tout pleiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnnnn de forêt. J'y trouverai des plantes, des oligo éléments, des enzymes et tout plein de trucs 100% naturelles pour mon teint. Parce que si j'en prends pas soin à 14 ans ben faut pas se leurrer, à 20 ans mon maquillage ne servira plus qu'à masquer mon visage rugueux. Alors que maintenant...

Elle s'arrêta un instant, rêveuse de tous les produits

-Maintenant, le maquillage ne fait qu'affiner mes charmes naturels et tu es un fin connaisseur mon magicien préféré.

Soudain elle se renfrogna

-Si je tiens l'enflure qui m'a volé mon mascara...ça doit être un coup d'une certaine Germaine ! Elle aime bien les hommes et elle est plus toute jeune la jeune dame...Allez Glandi, allons reprendre ma trousse à maquillage ! Ceci est un crime qui ne doit pas rester longtemps impuni !

Finissant sa bouteille, le magicien attrappa la jeune fille par le bras et la tira vers lui sous la table.

Attends attends mon p'tit bouchon, on est pas pressés. Viens voir, papy Glandy va d'abord t'montrer quéqu'chose qui peut t'interesser... BEURPS!

Le vieux pervers retira d'abord son vieux manteau qui jadis fût blanc, puis souleva sa camisole et commença d'entreprendre de défaire sa boucle de ceinturon. Farfouillant dans son vieux caleçon à la propreté plus que douteuse, Glandalf tira son superbe "Baton de magicien primaire".

L'engin sortit, sous les yeux émerveillés de la jeune fille. Il se dressait fièrement, droit et beau, au milieu d'une forêt de poils tous plus blancs les uns que les autres, des poils éclatants, dignes d'une mauvaise publicité pour dentifrice.

Qu'est-ce qu'il t'a appris le vieux Glandy hein coquine? Je t'ai pas toujours dit que le foutre de magicien était le meilleur des produits de beauté?

louchant sur les jambes Galatruelle:

Ouuuh mais c'est que tu as drôlement grandi petite galopine... ghuhuhuuh...

Bon alors tu vois Monsieur Bâton n'est-ce pas? Tu peux le prendre soit par voie bucale, soit comme un suppositoire, soit comme un tampon... et tu peux aussi te servir de la crème qu'tu vois là comme d'un masque d'beauté... guhuhuhuh...

Le magicien regarda alors sa disciple dans les yeux, d'un air grave. Comme s'il eût une méthode secrete à lui donner, concernant son "cours" magistral.

Mais attention! Tu dois pas en prendre trop à la fois! Sinon t'auras la peau tell'ment tendue qu'en serrant les fesses t'ouvriras les paupieres! Et tu sais bien qu'ça fatigue ton vieux Glandy hmm?

Le vieillard lubrique était aux anges, voila qu'il venait de retrouver son apprentie, il allait pouvoir lui enseigner tous ses tours, ses méthodes de survie en milieu hostile, ses secrets en matiere de cosméthique, et bien sûr, se dégorger le poireau un peu de temps en temps.

Y'avait pas à dire, le magicien semblait bien seul dans le shuttle. Et évidemment une partie de son anatomie n'avait pas réussi à être cryogénisée, malgré toutes les tentatives possibles.

Le vieillard lubrique était aux anges jusqu'à ce que Galatruelle profite qu'il enlève son ceinturon pour se détacher de lui.

-Non non non m'sieur Glandy ! Là faut aller refaire le portrait de la vieille Germaine et puis le pauvre Myrddin...z'avez pensé à lui ??? Là plus personne lui parle mais il est toujours des nôtres. D'ailleurs, je crois qu'il est gêné là.

Gala rouvrit la porte, prête à partir en quête de son équippement disparu.

-Papy, range ton truc, tu vas prendre froid et Myrddin n'est pas une femme elle, je crois qu'il n'en aura pas l'usage.

La jeune fille se lança dans les couloirs, espérant y trouver du monde pour trouver ce qui lui manquait.

Déçu, le magicien regagna son dessous de table, dans une explosion de flatulences immondes.

*Prrroooootttt...spllllrrrrtchhhhhhh*

Grmblmblm... Toute façon c'est bien connu elles reviennent toujours...

L'infâme bandait encore comme un taureau. Sa bite, encore sous l'émotion, n'avait pas comprite que la que la jeune fille avait quitté les lieux... Le vieux non plus d'ailleurs. Dans les vapeurs du houblon fermenté, son cerveau réagissait avec un temps de retard. L'immonde s'agitait encore à vide en essayant de forniquer un fantôme déjà disparu.

Après avoir arpenté les couloirs au hasard, Skank arriva enfin au self-service. Il entrouvrit la porte et jeta un rapide coup d'oeil à travers la salle. Pas grand monde, personne de sa connaissance en tout cas.
- doivent pas être reveillé les autres, tant mieux...
Il entra, et prit le chemin du distributeur de repas d'un pas rapide. Il avait faim. Il scruta les menus grace à l'écran tactile. De la bonne nourriture iophilisée. il commanda un steak-frites et une bière.
- Cool, tout est gratos.
Il appuya plusieurs fois sur l'un bouton et quatre autres cannettes de bière sortirent de l'appareil. deux russkofs, un homme et une jeune fille, tapaient la discut' pas très loin.
- m'casse les couilles ceux là...
Il chercha une place un peu à l'écart pour s'attabler. l'endroit le plus peinard semblait être la table voisine d'un vieil homme, effondré sur la sienne. Une sorte d'hippie sur le retour.
- ouaip, près du vieux con là bas... il a l'air defoncé, au moins il me fera pas chier...

Skank était calé dans son siège, les pieds posés sur la table, et finissait tranquillement sa cinquième canette de bière. Il se sentait mieux maintenant, le ventre plein, l'esprit agréablement embrumé par l'alcool.
Il essayait d'imaginer son avenir sur la planète rouge. D'après ce qu'il savait Mars était une planète désolée, avec d'immenses canyons et des volcans gigantesques. les hommes, pour cause d'absence d'atmosphère, y étaient peu nombreux, quelques milliers tout au plus. On les trouvait dans une seule grande cité sous dome, siège de l'administration centrale, et quelques colonies minières éparpillés sur toute la surface.
Skank se doutait qu'il ne serait pas facile de passer inaperçu sur cette planète. Mais bien avant ça, Il lui faudrait debarquer de la navette sans se faire reperer. Et puis passer les contrôles de sécurité pour quitter le spatio-port. Bordel, tout ça l'irritait. l'odeur nauséabonde qui emanait du vieux clochard d'à coté commençait aussi à l'incommoder.
Et ce type, là bas, qui ronflait comme un porc...

thread "étalé, bouche ouverte..."