Couche tot sans couchette

Pas un lit… c’est désespérant.
Ni couchette ni dortoir. Forcement, le réveil n’aurait pas du avoir lieu si tôt. La machine a café devait être pour l’équipage…
Les sourcils froncés, un brin vexé, Mathias retourne vers la salle de Cryo.
L’endroit s’est peu a peu vidé. Ne reste que quelques égarés et d’autres encore en hibernation. Silencieux, il retrouve facilement sa cellule. C’est un comble d’être revenu au point de départ.
Toujours pas de paire de chaussure. Agaçant.
En revanche une commande sur le coté de la boite de verre et de métal. Ingénieux. En quelques clics, telle une nacelle, la cellule bascule en position horizontale, doucement et presque sans bruit. On comprend mieux comment il y a tenu tant de temps. Ca ne doit se redresser qu’en enclenchant le réveil du passager.
Le sourire revient, satisfait. Manque plus qu’à trouver comment régler la température. S’agirait de pas s’endormir a nouveau pour dix ans. Trouvé. Parfait. Une couverture ? Visiblement trop demandé. Dernier regard a sa valise, puis il retire son tee shirt pour le glisser en boule, en lieu et place d’un oreiller.

S’allonger doucement, comme on se plonge dans un bain bouillant et réconfortant.
Fermer presque la porte pour préserver la chaleur et l’intimité relative du lieu.
Les bras nus croisés derrière la tête, l’homme soupire d’aise, sentant déjà un sommeil tranquille lui promettre une « nuit » réparatrice…

Après avoir parcouru le vaisseau au grès de ses pas, Goldie se retrouva à nouveau devant l'entrée de la salle de cryogénisation. Elle soupira et décida de chercher un coin plus ou moins confortable...
Slalomant entre les modules, le regard de goldie tomba sur un de ses derniers mal fermé. Curieuse, elle souleva discrétement le couvercle.
Vision enchantresque... L'homme au café était là, endormi, à demi-nu, la tête posée sur ses avant-bras.
Se mordillant une lèvre, Goldie détaillait Mathias, l'observait, se régalait de ses muscles fins, sa peau qui paraissait chaud comme du velour. Il était l'image même de la douceur et de la tendresse.
Elle ne sut jamais pourquoi elle avait eu cette envie mais pour l'heure, elle s'en fichait.
Elle enjamba les paroies de la capsule de Mathias et s'allongea à côté de lui.
Comble du bonheur, il faisait agréablement chaud...et le corps de l'homme n'allait pas tarder à la réchauffer complétement.
Elle s'installa confortablement contre lui, sa tête sur sa poitrine, lui chatouillant le menton de sa chevelure dorée sans le vouloir.

Une plume sur sa peau. Douce, soyeuse. La même présence, la même aura.
Il ne dort pas tout a fait, éveillé par la caresse d’un corps se blottissant contre le sien.
Une main rassurante reprend toute seule vie, quittant sa position d’oreiller pour frôler la féline qu’il devine en songe. Descendre le long de la colonne, comme un frisson, et se poser doucement sur la chute des reins, la serrant encore davantage contre lui.

Que fait elle la ? L’inconnue Dorée…
Bien des hommes se diraient rêver à la vue de cette divine créature dans leur lit. Peut être que Mathias attendait sa venue. Lasse des jeux des autres où elle ne peut faire ses griffes…

Les doigts jouent sur la peau du dos, dans un petit entrebâillement entre le pantalon et le corset. Un espace minuscule, lieu d’infiltration… Il écrit sur ce velours blanc. Des mots qui n’ont pas de sens, sauf celui qu’elle veut.
Des cils de soie lui chatouillent la poitrine, le faisant esquisser un sourire en coin. Une mèche folle et sauvage séduit sa barbe naissante d’une aguichante caresse.
Mathias ouvre un œil, amusé et a la fois tellement a l’aise… S’assurant que la délicieuse petite chose est bien réelle dans ses bras.

Caresse subtile sur sa peau...Goldie frisonna malgré elle, consciente d'avoir réveillé Mathias, ne sentant que la chaleur de son corps pressé contre le sien, de cette main qui errait dans la courbure de ses reins.
Elle se pressa encore plus contre lui, roronnante comme une chatte se dorant dans un rayon de soleil.
Délicatement elle cambra encore plus son corps sous les doigts si doux de l'homme au café, relevant légèrement la tête pour le regarder, les lèvres légèrement entre-ouvertes, invitation à un instant priviligié.
Son regard n'avait plus rien de fauve. il était simplement le miroire parfait de son envie de se perdre dans la tendresse de ses bras.
Les mots ne semblent pas nécessaire....plus nécessaire!

Pierres précieuses, cobalt, aigue marine, recherchant son regard dans la pénombre ambiante.
Si douce…
Invité par le corps cambrée contre le sien, il laisse la main, reposée sur la chute somptueuse des reins, remonter sur le coté d’une hanche épanouie. Juste l’index lent et tranquille, menant le reste avec lui.
Bientôt, le dessin d’une taille fine, géographie idyllique. L’exploration des sens se poursuit, alors que les yeux se fondent comme pour prédire la caresse suivante.
L’un des deux guide, mais nul ne sait qui.
Frôlement a la rondeur d’un sein délicieux, enfermé et s’étouffant dans le corset. S’il pouvait s’enfuir, rejoindrait il la paume qui l’épouserai a merveille ?
La courbe satinée d’une épaule dévoilée, le secret découvert de la nuque gracile…
Tous les doigts effleurent ainsi jusqu'a la naissance de la chevelure bouclée, mis en appétit. La lenteur est calculée, gourmandise de l'épiderme entier. Ce toucher délicat l’électrise sans doute autant qu’elle, avec la même incandescence de désir.
L’Or, sauvage et caline. Ces deux facettes lui font envie, mais il est enivré par sa douceur du moment. Témoin chanceux de ce qu’elle ne dévoile sans doute que rarement.

Une baisse de tension éteint provisoirement l’éclairage déjà faible. Il n’en faut pas plus pour céder à la tentation.
Les doigts se font plus pressant, étreignant, saisissant la nuque fragile. Ce visage de cristal qui se tend vers lui, plein de promesses que l’on croit sans même y penser.
A un souffle de ses lèvres... si près... tellement...
Se redresser un peu. Cueillir ce baiser offert...
Sans fausse pudeur, sans timidité. Naturellement.
A l'image de la main, la bouche frôle d'abord le fruit carmin, gourmet. Avant de le déguster tout a fait en s'extasiant de sa finesse, de la saveur de l'imprévu.

Le baiser était doux, à son image, légère pression sur ses lèvres, à peine un effleurement. Elle ferma alors ses paupières sous la caresse, sous le frémissement de son corps qui commençait à regretter la course lente des doigts de l'homme sur sa peau.
Elle avait soif de lui, soif de s'enivrer de son contact, des sensations qu'il faisait naître au creux de ses reins.
Un peu plus impérieuse, plus gourmande, elle appuya le baiser, laissant sa langue s'immiscer dans la bouche de l'inconnu. Elle le taquinait, le harcelait, s'étonnant de la patience de cet homme.
Doucement, sa main s'aventura sur son torse. Elle était tout d'abord douce et tendre puis elle s'empare d'un téton qu'elle pinça délicatement.
Une fois ce dernier émoustillé, la course tactile reprit, soulignant tous les muscles de ses pectoraux, son abdomen, ses abdominaux. Frustrée de rencontrer le tissu du pantalon, elle y glissa d'abord un doigt puis deux, chatouillant la naissance de l'aine masculine.
Sentant Mathias répondre à ses caresses et à l'impétuosité de son baiser, Goldie gémit faiblement, voluptueusement, quémandant la continuité de cet instant charnel.

De souffre et de feu… Le corps délicieux ordonne et supplie.
Désir dictateur de l’ange redevenant fauve que Mathias s’empresse de combler. Le baiser ardent qu’elle lui répond inaugure l’embrasement véritable, trouvant foyer dans le terreau incandescent de leurs frôlements préliminaires.
Tentatrice, elle entame la combustion progressive de son torse, puis plus bas jusqu'à la barrière vestimentaire qui l’insupporte. On ne résiste pas à un incendie blond quand on est soi même braise échauffée.
Les doigts explorateurs le brûlent d’excitation. La bouche de sang… exquise et enflammée telle une douceur démoniaque, trouve écho dans la fougue du baiser. Morsures délicates et succions affamées. L’incendie se propage sans entrave ni résistance.

Une main chaude repousse doucement son homologue coquine pour permettre au corps masculin de prendre appui et changer de position. L’Or, étendue, superbe, sur la couche de la cellule de cryogénisation. Sur son coté, l’homme ne peut détacher ses lèvres des siennes, dénouant de doigts experts le lacet qui ligature la poitrine généreuse. Un index se perd sur la gorge de nacre, jusqu’aux collines parfaites encore a demi contenues dans le corsage.
Le lien cède facilement, dévoilant ses merveilles petit à petit. Courbes veloutées…
Il caresse au passage, suivant sa lente et ardente descente. La rondeur, puis la fermeté, jusqu’au dernier obstacle qui bat en retraite, libérant complètement la féline.
Mathias abandonne enfin ses lèvres dans un discret râle, pour parcourir le creux de son cou, lécher un lobe d’oreille au parfum capiteux, souffler à son écoute des soupirs brûlants…
Profitant que la belle se cambre sous la passion, il fait glisser le vêtement coupable. Condamné a l’exil hors de la capsule.

Un sourire prédateur s’étire sur la bouche fine entre deux baisers le long du cou jusqu'à la naissance des seins. Et d’un coup de poing sec et calculé sur la porte vitré, la capsule se referme complètement sur le couple, ne donnant que l’arrondi de sa surface comme espace supplémentaire.
Dans ce cloisonnement intime, le feu redouble de fureur.
D’une langue conquérante, l’amant vient darder le sommet irrésistible d’un sein exquis et offert. Pointant d’impatience, le téton délicat obtient rapidement gain de cause et se fond dans un baiser de gourmet, tandis que les deux mains désormais libres prennent possession du reste ensorcelant. L’une taquinant une hanche, l’autre se perdant bien au dessus, dans la chevelure vaporeuse…

Gémissement…
Elle n'était plus que feu, désir, volupté…Sentir les lèvres de l'homme emprisonner son sein était le déclencheur de son appétit de lui. Féline, elle se serra contre lui, offrant tout son corps à cette bouche sensuelle qui avalait chaque centimètre de sa peau blanche.
Elle gémissait, plaintive, quémandeuse de plus de caresses, de plus de baisers, de plus de tout…
Les gestes de Mathias étaient lents, précis…trop lents pour elle, elle qui sentait des langues de feu lui transpercer le bas-ventre, l'inondant de chaleur, la rendant fébrile. Et pourtant, elle était incapable de le faire cesser ces agacements.
Impétueuse, elle remit ses mains à la recherche de la peau de l'homme. Elle trouva son dos et le caressa à pleine main, dévoreuse de l'épiderme chaud. Leur course étaient folle, débridée,miroir du désir de la femme. D'un coup, elles se glissent vivement dans le pantalon masculin, empoignant avec une certaine force la rondeur de ses fesses. Elle se délecta un instant de la surprise visible de l'homme au café, un sourire provocateur.
Profitant de cette surprise, elle les fit glisser vers l'avant pour déboutonner le vêtement indésirable. Elle le sent frissonner pendant qu'elle le regarde impertinente, une lèvre entre ses dents.
D'un coup, il se redressa, la fixant toujours avec intensité, se régalant de la vue de ce corps nu, promesse d'instants voluptueux, entre ouvrant d'un coup d'épaule la porte d'u module.
Une voix stridente, déformée par le haut-parleur, se fit entendre et quelques brides arrivent jusqu'à leurs oreilles.

Grrrr….grrr…Nous vous informons….grrrr…grrr…plus de pilote…grrrr…à bord…grrrr

Goldie fronça alors ses sourcils finement dessinés à l'écoute de ses mots. Avec un soupire agaçé, elle regarda Mathias, laissant une main se promener sur son torse…une dernière fois, une moue déçue sur son visage.
Souple, elle se dégaga de l'homme à regret et ouvrit la capsule en grand pour en sortir. Le souffle encore court, elle referma sa main tremblante des derniers relents de son désir inassouvi sur son corset. Pendant qu'elle le renouait autour de sa poitrine, elle observait Mathias avec un sourire promettant un autre moment de plaisir. Avec satisfaction, elle constata qu'il était troublé, mais toujours aussi excité. Un insolent sourire en coin lui certifia qu’il comptait bien finir, a un moment ou un autre, ce qu’ils avaient commencé
C'est au pas de course qu'elle quitta la pièce, encore affairée à se rhabiller, la crinière ébouriffée, l'observant du coin de l'œil.

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