Couloir...

Surprise...Agréable surprise...
Elle ralentit son pas dans la coursive, faisant attention de ne pas attirer trop vite son attention...
Alors que ses pieds et son agacement après la scène d'Altaïr avec sa proie voulait la mener vers la salle de sport pour se défouler un peu, elle ne put détacher son regard de sa silhouette.
Il était là...L'homme au café...celui qui l'avait dévoré du regard..celui qui avait réveillé son corps après un sommeil artificiel si long...celui qui l'avait laissé sur sa faim...
Il avait bien eu Patterson..mais c'était différent...lui était brut, animal, juste ce qu'il fallait pour se revigorer avant un combat, pour se mettre en forme...Alors que Mathias...Hmmm...doux, charnel, silencieux...il était enivrant, pansant les plaies après la bataille.

Avec un sourire, elle le détaillait du regard, prenant son temps, notant futilement qu'il avait trouvé des chaussures, des baskets noires.
Mordillant une lèvre, elle parcourait son corps de son regard bleuté. Elle ne marchait plus, immobile, complètement perdue dans sa contemplation de lui.
Il avait l'air pensif, perdu dans les étoiles qu'il regardait avec un sourire.
A quoi pensait-il? A elle? A une autre femme?
Elle sentit alors une bouffée de chaleur lui envahir le creux des reins.
Pour calmer son envie de le toucher, de se serrer contre lui, elle alluma une de ses éternelles cigarettes, trahissant sans le vouloir sa présence à l'homme.

Encore cette sensation… il ne s’en lasse pas. Ce regard posé sur lui, il le sent juste avant d’entendre le craquement familier d’une allumette. Instantanément il sourit a l’apparition qui se reflète dans la vitre en approchant. Le front toujours un peu appuyé sur le hublot, il se tourne a demi vers elle, enchanté de sa présence.
L’Or a son regard affamé. C’est encore ainsi qu’il la préfère. Quand elle s’apprête a bondir sur sa proie, douce ou dangereuse mais définitivement joueuse…
Une grande main vient à la rencontre de la joue de nacre, caressante, seulement pour la frôler alors que la cigarette se consume, lui donnant l’impression de l’envelopper de fumée.
Un soupir amusé en se rendant compte qu’il a taché d’un peu de sang la porcelaine parfaite. Montrer les doigts responsables, rassurer des yeux. Espérer qu’elle ne s’inquiétera pas pour ça, et qu’elle continuera a ronronner.

Elle ronronnait....toute à la caresse de cette main chaude et poisseuse de sang. Elle en aurait fermé les paupières si les blessures n'avaient pas été aussi visibles...
D'une main sûre, elle frôla de ses doigts l'entaille du front, le faisant légèrement frémir. Ce n'était pas très profond.
Sans aucunes paroles d'échangées, elle continua son inspection, lui soulevant le t-shirt percé. Glissant ses doigts blancs sur ses muscles, jouant avec ses nerfs déjà malmenés. Elle palpa la blessure doucement, mesurant ainsi le seuil de la douleur. Il brocha à peine.
Un guerrier! Elle avait trouvé un guerrier! Cette trouvaille la ravit, faisant naître un sourire extatique sur son élégant visage. Les yeux brillants, elle pensait à toutes les possibilités qui seraient possibles avec lui.
Elle tira une dernière bouffée de sa cigarette et la jeta à même le sol avant de l'écraser. Elle le regarda, le fixant de ses yeux saphirs.
Avec sa trace de sang sur la joue, elle était lionne jusqu'au bout des ongles, repue par sa découverte ou commençant à peine son repas.
Elle se glissa tout contre lui, laissant ses formes épousées celles du corps masculin, pour atteindre son oreille.

- Il faut les nettoyer...

Son souffle était légèrement plus rapide, excité par l'émotion de la découverte ... et de ce corps pleins de promesses charnelles.
Elle eut une petite moue de regret...regret de ne pas pouvoir abusé de lui, ici, maintenant, la tête dans les étoiles....

Il sourit a nouveau. De ce petit sourire en coin qu’il ne peut réprimer quand elle se rend si irrésistible. La douleur s’efface depuis qu’elle a posé ses doigts fins sur sa peau. L’Or est un mal bien plus grand qu’une vulgaire blessure. Surtout après tout ces avants goûts de paradis, qui donne furieusement envie de se damner. Calinus interrompus. Insoutenables.
La bouche comme offerte, animée d’une petite moue adorable. Et ce regard encore, Azur brûlant. La jolie voix susurre, souffle a son oreille. Mathias a beau connaître le piège, résister est le cadet de ses soucis.
Le soigner ? Oh oui… avec plaisir. Mais ses plaies…

- Après… murmure t’il enfin de sa voix chaude, avant de mordiller une lèvre cerise avec appétit.

D’une main prenant possession de la taille gracile, il plaque l’ange un peu brusquement contre la vitre. Toute contre lui, ses vaporeuses boucles blondes éparses sur l’oreiller d’étoiles…

Après....Ce mot, ce tout petit mot... Envoûtant petit mot prononcé d'une voix chaude, un peu rauque, terriblement masculine...Une voix de guerrier!
Goldie était encore sous le charme de ce son lorsque Mathias la plaqua contre la vitre. Sentant la poigne de l'homme sur sa hanche, elle lui sourit, engageante à poursuivre son désir de la posséder.
Elle n'avait cure des éventuelles passants qui pourraient les voir. Seuls comptait cette soif inassouvie de lui et le brasier qui la consumait.
Rien ne troublera ces retrouvailles. Rien...
Encourageante, une de ses mains fines jouait avec le nombril de Mathias caché par le t-shirt alors que sa bouche pulpeuse emprisonna enfin la sienne, buvant le souffle de l'homme comme un noyé cherchant son air.
Elle lia son corps tel le lierre sur le chêne robuste, enroulant une de ses jambes à la sienne.
Elle s'abandonna complètement à la fougue de son désir.... livrant son corps aux mains expertes.

Habitué(e) du Shuttle Nombre de messages : 49 Date d'inscription : 21/12/2005

En route pour inspecter une bonne fois pour toutes les caissons - quel ennui!!! - Altaïr se rappela soudain de l'incident impliquant le denommé Matthieu ... Etait-il encore en train d'admirer les noires steppes du cosmos? Ou une bonne âme était-elle en train de panser les plaies dont elle soupconnait l'existence?

Un coup d'oeil discret mais loin d'être pudique lui dévoila bientôt la situation assez particulière dans laquelle se trouvait le "malheureux" Matth...

Oui... on trouve toujours une bonne âme en ce bas monde il faut croire.

Très loin d'être effarouchée la jeune femme appuya doucement son dos nu contre la paroi metallique, vibrante du fait des trépidations du vaisseau. En parfaite position pour observer la scène elle sourit, ne perdant aucun détail du sensuel contact entre la blonde incandescente et le mystérieux homme brun... Celui-ci créait un certain frémissement chez Altaïr... A la fois homme et paradoxalement très féminin, viril mais dont la douceur transparaissait dans ses gestes souples et précis. Des traits qui ne pouvaient que susciter l'attirance chez la chasseresse...

Nulle jalousie n'existait chez elle, où le vecu de l'instant dominait perpetuellement. Elle profita donc assez longuement de ce spectacle qui lui rappelait de manière si agréable le plaisir de se sentir exister.
Son regard améthyste vagabondait de l'un à l'autre, ne voulant, ne désirant rien rater... Détaillant alternativement les formes élancées et anguleuses de l'acteur dans ce jeu du désir si excitant, son visage se modifiant à mesure que la passion s'emparait de lui, sa virilité réclamant sa liberté... et les contours si doux de la féline dorée, les creux coincidant si parfaitement avec les monts de son partenaire...

Elle ne se lassait jamais de ces visions merveilleusement humaines, quelques souvenirs d'aventures passées lui revinrent fugacement en mémoire, si sensuels, si extrêmes... Un long moment elle resta là tout en effleurant délicatement son corps avide de sensations, puis elle décida de les laisser à leur jeu en passant sa langue râpeuse sur ses lèvres moelleuses...

Profitez de l'instant, c'est comme cela que l'on sent la force de vie... Car lorsque vous serez separés...

un sourire sans ambiguïté se dessina sur son visage fin, dirigé à la fois vers l'homme et vers la femme, alors que ses doigts finissaient de glisser le long de ses cuisses, emportant un peu de la rosée qui commencait à apparaître dans la zone...

En regagnant l'obscurité sans laisser de trace visible, elle se sentit curieusement épanouie, de ce fait lorsqu'elle quitta la zone elle eût envie de s'amuser, et dirigea ses pas silencieux vers la salle de sport.

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Accro au Shuttle Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 15/12/2005

L'errance silencieuse de Patterson l'amène vers les salles de cryo. Les bruits qui s'en échappent indiquent qu'elles sont occupées et il préfère ne pas y pénétrer.
Il poursuit son chemin dans la coursive et aperçoit à quelques pas les deux silhouettes enlacées. Il reconnaît immédiatement les reflets lumineux de la crinière de Goldie et s'immobilise.
Indifférent au risque d'être aperçu, il observe attentivement l'homme qui bénéficie des expertes caresses de Goldie.
S'il se fiait aux seules apparences, Patterson le prendrait pour un simple playboy.
Athlétique, élégant, viril. Un visage séduisant, charmeur mais aussi déterminé. Ses gestes sont précis, adroits, sans aucuns signes de la fébrilité et de l'empressement maladroit propres à ce genre de situation.
L'homme sait y faire.
Une proie de choix pour Miss Goldie.
Certes plus que lui.

Un sourd grognement s'échappe involontairement de sa gorge.

C’est le genre de bataille dont personne n’est sensé sortir vaincu.
Agiles, appliquées et sans hésitation, les mains cherchent des prises. Mettre l’adversaire a terre : l’objectif du combat ?
Non. Supplicier les deux opposants, jusqu’au dernier souffle d’extase…

Plaquée contre la vitre, l’Or semble à sa merci. Elle se donne pour mieux prendre, une jambe enroulée autour de lui comme un prédateur reptilien. Bientôt, l’étreinte étouffera.
Contourner le corset devenu armure de cette guerrière de feu. Les doigts experts se fondent sur la gorge profonde, sans libérer les armes secrètes qu’elle y cache. Torture que de frôler un téton dardant contre le cuir. Lequel des deux ennemis souffre le plus a ce simple contact ?
L’autre main sur la hanche, maintient en son contrôle, sans appel. Maîtrise illusoire s’il en est puisqu’un fin doigté blanc se faufile sur l’abdomen pour le griffer avec délectation et marquer sa proie. Poison mortel.
Tous les coups sont permis, visiblement.

Les bouches ne se sont que peu quittées. Se dévorant l’une l’autre comme pour prendre le pouvoir. Subtile démarche de domination, qui leur arrache à tout deux un sourire rapace entre leurs ardents baisers.

Rapidement, l’ange laisse son cou comme territoire à l’ennemi. Sacrifier un pion, pour placer sa reine ?
Machiavélique et exercée, en un mouvement prompt et précis, elle brandit déjà ce qu’il avait pour arme.
Pour toute réponse, un haussement de sourcil, et une morsure vampirique dans le creux de la nuque gracile. C’est son propre sang qu’il y goûte, étalé sur eux avec fierté et honneur. Une guerre sans l’odeur acre du liquide pourpre n’aurait pas le même parfum de victoire…

Les respirations haletantes finissent par se bloquer. Conscientes que le temps des échauffements est bien révolu. Le corps a corps se fait autrement plus violent quand les adversaires plantent leurs regards l’un dans l’autre. Collés et stoppés. En attente de savoir qui décidera de l’attaque suivante.
Un bras fin s’enroule autour de la nuque masculine, pour permettre au rouge fruit défendu de reprendre possession, par la force, de la bouche convoitée. La riposte ne se fait pas attendre. Une grande main ferme et décidée agrippe sans ménagement la cuisse de lierre pour la lever encore. Genou jusqu'à la taille de l’homme, la combattante élevée du sol, suspendue, en effleurant la virilité dressée, à peine a l’abri des voyeurs.

Elle fait mine de capituler. Le bruit particulier de l’ouverture de son pantalon comme invitation. L’azur cherche a nouveau ses yeux… avec une lueur de défi.
Il ne peut résister, soutenant son regard de fauve. Il plonge en elle enfin, dégustant la sensation tant attendue de la posséder. Et se dit alors qu’elle gagne toujours, sentant l’intimité brûlante qu’il pensait pourfendre, l’étreindre plus encore comme pour se l’approprier.
Se débattre est hors de question. Insister encore et encore… dans la violence de la passion, le souffle perdu dans des boucles blondes…

Le couloir pourrait tout aussi bien devenir scène de théâtre que Mathias n’en aurait cure. La lutte fait rage, mais ne transparaît que par des souffles lourds et l’enlacement sans équivoque. Masqué par les vêtements, le cœur de la bataille échappe encore aux regards.
Gladiateur et lionne dans l’arène improvisée. Qu’un grognement du public ne saurait distraire.

Possession délectable…. La lionne savourait enfin sa chasse avec un grognement de satisfaction. Elle ne s’était pas trompée. Sous ses airs tendres et attentifs, Mathias était un guerrier…un chasseur…tout comme elle. Il luttait en elle pour la suprématie de l’instant, déchaînant ainsi une tempête de plaisir charnel. Elle le laissait faire, capitulait devant sa férocité, devant son impétuosité et la minute d’après reprenait les rênes, maîtrisant son corps à la perfection, l’aspirant, l’emprisonnant en elle, l’amenant inévitablement vers l’extase.
Encore à sa jouissance de le sentir en elle, son oreille capta le grognement du spectateur frustré. Elle braqua son regard bleuté sur lui. Patterson. Son homme sombre. Il les regardait….sans doute dépité et lésé. Si Mathias n’était pas aussi doué pour faire naître de telles sensations dans son corps, elle aurait ri.
Elle se contenta de lui sourire... un sourire carnassier où se mêlaient une invitation, un refus, une envie et une vengeance.
Soudain, elle plissa ses yeux, sous un assaut un peu plus passionné de Mathias ,laissant deux fentes pour que son regard puisse s’attarder encore sur Patterson. Ses phalanges blanchissent sur les épaules du guerrier et ses dents blanches attrapent une lèvre carmine.
Toute à son plaisir, elle est tentatrice, envoûtante, sensuelle…irrésistible…. Provocante !
Provocante, c’est le mot juste…cherchant les limites des deux hommes, l’un dans le plaisir et l’autre dans la frustration.
Son corps tout entier se cabre vers celui de Mathias, l’emmenant dans son être, vers le lieu où naissent les extases, emprisonnant sa bouche pour un baiser féroce et sensuel. Alors que la bataille atteignait un point culminant, elle lui enfonça les ongles dans son t-shirt, le dos plaqué contre la vitre, auréolée de sa chevelure d’or.
Ca aurait pu être lui, Patterson… au lieu de Mathias et elle le lui disait du regard effronté.
La tête posée sur les étoiles, couvée par les bras de l’un et l’envie de l’autre, elle jouit dans un râle…

Accro au Shuttle Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 15/12/2005

Sans aucune gêne, Patterson s'était appuyé contre une paroi pour assister à la scène torride se déroulant sous ses yeux afin de ne pas décevoir miss Goldie qui devait éprouver autant de plaisir à le narguer qu'à accueillir les élans vigoureux de l'inconnu.
Machinalement, il bourrait sa pipe de tabac, soutenant le regard provocateur de Goldie.
Une légère moue de déception se dessina sur ses traits anguleux quand la lionne s'abandonna à l'assaut de son amant.
Elle devait vraiment être affamée pour oublier de jouer avec sa proie et lui donner l'ouvrage si aisé. Ou bien évacuait-elle ainsi la frustration née de leur acte inachevée.
Il se permit un sourire ironique que miss Goldie interprètera comme bon lui semble.
Etait-il jaloux ?
Pas vraiment. S'il ne l'avait pas possédée entièrement, c'était de sa propre décision de ne pas succomber si facilement à son jeu sensuel.
Il n'éprouvait aucune rancoeur à l'égard de cet homme. Si la lionne s'était offerte à lui, c'est qu'il le méritait.
On ne jalouse que ce que l'on possède ou que ce que l'on rêve de posséder. Il n'était dans aucun de ces deux cas.
Bien sûr, son gémissement d'extase, sa peau humide et frémissante de plaisir, ses lèvres gonflées de désir, son regard azur assombri par l'ombre orageuse de ses pupilles dilatées,... oui, tout cela lui procurait une certaine frustration.
Il aurait aimé être à ce moment dans ses bras, sentir les battements affolés de son coeur répondre aux siens, humer l'odeur animale de son corps, de sa transpiration et de son sexe, goûter des lèvres la saveur de cette goutte de sueur qui perlait le long de son gracieux cou, contempler le spectacle de sa poitrine palpitante et sentir dans le creux de ses mains la dureté de ses mamelons tendus de plaisir.
Oui...
Mais à la place de cela, il avait le souvenir de cette lionne enragée l'abandonnant sans un mot, vibrante de colère et exerçant de sa fierté bafouée une puérile vengeance.
Et ce souvenir lui procurait un plaisir aussi délicieux qu'une étreinte.
Cet instant était leur histoire à eux, n'appartenait qu'à eux et était bien moins banale qu'une étreinte aussi enflammée soit-elle.
C'est cela qui provoquait son ironie et qui lui faisait oublier tout sentiment de frustration ou de jalousie.
Et, sait-on jamais, peut-être que d'ici quelques temps sa lionne enragée se souviendra encore de cet instant où elle avait été bafouée par sa muflerie alors qu'elle aura déjà oublié le goût, la chaleur, l'odeur, les flammes éphémères de l'union à laquelle il avait assisté.
Etait-il fou d'y croire ? Peut-être, mais cette pensée lui plaisait.

Miss Goldie voulait se jouer de lui, il s'en voudrait de la décevoir.

Alors que les amants reprenaient leur souffle, il craqua une allumette et aspira profondément pour aviver les braises incandescentes naissantes dans le tabac. Le brasier jetta une ombre rougeoyante sur son visage sévère éclairant le puits sombre de son regard.
La pipe coincée entre ses fines lèvres, il aplaudit lentement le couple enlacé, le claquement sec de ses paumes résonnant dans le couloir.

Le Show est fini, sans mise a mort. Orgasmique bouquet final.
Sous l’applaudissement du public, Mathias s’autorise un sourire diablement amusé. Il n’avait pas raté une miette du regard que l’Ange lançait au dessus de son épaule, devinant aisément qu’il était adressé a un témoin pour le moins peu indésirable. Démone jusqu’au bout des griffes qui lui lacèrent les épaules… elle l’excitait encore plus par cette provocation garce. Peu importe qui est le spectateur.

Elle rouvre enfin ses yeux de saphir alors que l’amant lui enserre la gorge d’une poigne ferme, l’autre main scellant de nouveau, après son passage, le temple blond. Pas dupe de toute manière.
En élevant le petit visage vers lui, il l’embrasse encore, dans un soupir d’aise. Et la main se refait douce, effleurant de son revers le velouté d’une épaule dénudée.
Un regard en coin vers l’inconnu. La façon qu’il a de fixer la jeune femme est sans ambiguïté. Etudier la stature, par simple réflexe. La souple féline n’aurai aucun mal a s’en départir en cas de soucis.
Il se joue là une autre partie, sans doute bien différente, et qui ne le concerne pas. A croire que la lionne a plus d’un défi à relever. Sauf que c’est elle qui les lance…

Réajuster brièvement les fringues, calmement. Il constate que la plaie suinte encore. D’une tache colorée sur son tee shirt, il extrait un peu de sang avant de poser un doigt pinceau sur les lèvres pulpeuses de la belle. L’homme la dévore d’un dernier baiser, profondément passionné, et sans aucune pudeur.

Adresser un vrai regard amusé vers l’inconnu. Un sourire en coin et un hochement de tête en guise de salutations, étrangement a propos.

Repos du guerrier. Bien mérité. Et des blessures à panser. Encore que… ça reste le cadet de ses soucis.

Le goût du sang, la poigne ferme sur sa gorge, son sourire amusé par la situation…Décidément bien des choses plaisaient à la belle en ce qui concernait Mathias.
Oui…De grandes choses les attendraient si elle gardait une emprise sur cet homme…Et elle ne douta pas un instant qu’elle avait un ascendant sur lui. Il aimait la posséder, la combattre…et elle devait s’avouer qu’elle trouvait ça fort agréable. Il savait y faire…
Le dernier baiser…passionné, à leur image. Un dernier regard échangé où brillait une invitation pour une autre rencontre, une promesse silencieuse…
Sans aucun doute, l’homme au café lui plaisait…Personne n’y était dupe. Il ne s’agissait que d’une mi-temps.
Elle le regarda s’éloigner de sa démarche souple, ses nouvelles chaussures aux pieds. Elle eut une petite moue. Elle le préférait pied nu.

Toujours, collée contre la vitre du hublot, Goldie porta une de ses éternelles cigarettes à la bouche et fit craquer une allumette. Voyant un de ses doigts encore tâché du sang de Mathias, elle leva les yeux vers le spectateur, un sourire indéchiffrable sur le velours de ses lèvres. Amusé ? Carnassier ? Satisfait ? Mutin ?
Après avoir expiré un rond de fumée, elle porta le doigt coupable à sa bouche et le suça voluptueusement, le regard toujours fixé sur Patterson. Provocation en bonne et dû forme !
Elle se délecta du goût de fer du fluide vital, parcourant le corps de l’homme, le jaugeant, le comparant visiblement.
Décidément la situation lui plaisait et elle savoura l’instant, finissant tranquillement sa cigarette, recoiffant distraitement sa tignasse blonde ébouriffée, encore lascive sous le souvenir des caresses de Mathias. Elle était sensuelle, ensorceleuse, charnelle…d’une beauté à couper le souffle. Comment résister ?

Accro au Shuttle Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 15/12/2005

Le regard amusé de l'homme et son sourire en coin provoquèrent une brève flambée de colère qu'il maîtrisa rapidement.
L'homme exprimait-il ainsi une sorte de sentiment de supériorité ? Ou s'agissait-il au contraire d'une certaine connivence ?
Patterson avait du mal à le dire et, à vrai dire, il en avait rien à foutre.
Qu'il pense ce qu'il veut, cela ne l'intéressait pas.

Il répondit d'un bref hochement de tête au salut de l'inconnu qui s'éloigna dans la coursive.

Il s'approcha lentement de Goldie, encore frémissante de plaisir.
Décidément, elle était diablement désirable.
Certainement la femme la plus sensuelle qu'il n'ait jamais rencontrée.
Il s'arrêta à un pas d'elle et la contempla un instant.
Parfaite.

Un soupir s'échappa de ses lèvres.
Il y a peu de temps, il l'aurait prise ici, sans plus de cérémonies. Il l'aurait giflée, jettée à terre, immobilisé sous son poids et l'aurait pénétrée pour son seul et unique plaisir.

Peut-être était-ce ce qu'elle souhaitait.
Son regard provocant l'invitait à cela.

Sa main se leva et caressa la courbe exquise de son visage, de la tempe, passant sur la haute pommette aristocratique, la soie d'une joue encore humide, la ligne de la mâchoire volontaire et cet adorable et insolent menton qu'elle levait vers lui, le fixant toujours de ses yeux azurs.

Mais c'était décidé, il prendrait un malin plaisir à la surprendre quitte à perdre une bonne fois pour toutes la clef de son intimité si désirable.

Il s'amusait.

Elle se croyait irrésistible et elle l'était, mais si elle avait saisi Patterson dans ses griffes, ce n'était peut-être pas de la façon qu'elle s'imaginait.
A défaut de le tenir par les couilles, elle avait su éveiller sa curiosité et son goût du jeu.

Sa main quitta à regret le contact de sa chair si tendre et plongea dans la poche de sa veste de cuir. Il en extirpa un mouchoir en papier propre et le tendit à Goldie.

Alors ? Heureuse ?

Pensant au paradoxe de ces mots, il fut incapable d'empêcher ses lèvres de dessiner un large sourire qui fit apparaître des rides malicieuses au coin de ses yeux noirs.

Elle ne broncha pas une seule fois, ni lorsqu’il approcha, ni lorsqu’il la détaillait du regard, ni quand il la caressa, ni même lorsqu’il lui tendit son mouchoir. Elle finit tranquillement sa cigarette le regardant toujours, le détaillant un sourire en coin aux lèvres puis d’un geste nonchalant jetta son mégot à terre. Elle regarda le mouchoir que lui tendait Patterson en déboutonnant son pantalon avec lenteur et sans aucune pudeur. Le geste est précis…presque envoûtant. Tout en ne le quittant pas du regard, elle prend le mouchoir de sa main avec un sourire de remerciement puis d’un mouvement élégant du poignet le laisse tomber à terre.
Aussi lentes que fut ses actions jusqu’à présent, Goldie s’empara de la main de l’homme sombre avec une célérité et une poigne certaine. Celle-ci se retrouva quelques secondes plus tard à l’orée de son sexe encore humide, la main blanche de la femme la guidant fermement vers le fluide puis la ressortant quelques secondes plus tard, semblables à une éternité pour Patterson. Le regard toujours dans les prunelles sombres de l’homme, Goldie lui lécha les doigts les uns après les autres.
Le jeu érotique finit, elle lui sourit amusé de son émoi visible et lui répondit enfin de sa voix chaude.

- Oui…Heureuse…

Accro au Shuttle Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 15/12/2005

Patterson c'était laissé faire par Goldie.
Une nouvelle fois, la détermination et l'esprit pervers de cette femme le surprenaient. Son insolente assurance aussi.
Sous la resplendissante apparence de la lionne, il commençait à deviner l'ombre mortelle d'une araignée vénéneuse.
Il commençait presque à regretter de s'être laissé prendre à ce jeu dangereux. Il n'était pas assez présomptueux pour se croire à l'abri du poison que cette femme pouvait distiller dans le coeur des hommes.
Mettre sa vie en danger n'était pas un souci pour lui mais il devait veiller à protéger sa santé mentale.
S'il était déjà empêtré dans la toile tissée par Goldie, n'était-elle pas aussi prise au piège de ce curieux défi qu'ils s'étaient lancé ?
C'était difficile à dire, elle portait son masque avec une habileté consommée. Mais il le savait bien, tous les masques finissent bien par tomber un jour.

Il s'amusait toujours et les brillantes réactions de Goldie le fascinaient et l'entrainaient un peu plus loin dans ce jeu malsain.
Il aurait pu couper court, jetter l'éponge et laisser cette femme vaquer à ses occupations et à ses futures proies. Il savait que ce jeu pourrait les entrainer l'un et l'autre très loin. Trop loin.
Malgré tout, il voulait continuer. Et cela prouvait bien l'emprise que cette femme exerçait déjà sur lui.
L'essentiel était d'en être conscient et d'en tenir compte. Il fallait toujours rester lucide et considérer ses propres émotions comme de simples paramètres d'une équation.

C'est l'esprit et le corps aux aguets qu'il jette un oeil soupçonneux à sa main.
Il se baissa devant Goldie, ramassa le mouchoir en papier, le plia soigneusement et le glissa au fond de sa poche.
Le sourire de Goldie indiquait qu'elle voyait bien qu'elle le troublait. Il lui répondit d'une voix aimable.

Bien... Très bien...

Il sembla hésiter un moment, puis s'approcha tout près de Goldie, son torse effleurant la généreuse poitrine de la femme. Son attitude et son corps semblaient exprimer l'indécision d'un intense combat intérieur, entre attirance et rejet.
Ses mains caressaient très légèrement les hanches et les cuisses de Goldie tandis que son visage se penchait sur son épaule. Il l'approcha suffisemment près pour ressentir la chaleur de la peau en prenant bien garde de ne pas la toucher. Il huma longuement le parfum sauvage qui s'en dégageait.
Goldie le laissait faire, restait immobile. Feignait-elle l'indifférence afin de le narguer encore plus cruellement ? Savourait-elle le plaisir de le sentir céder au désir ?
Il ne pouvait pas voir son visage mais imaginait le sourire satisfait qui devait rayonner sur ses traits de déesse.
Sa bouche s'entrouvit, laissant s'échapper un souffle brûlant puis la pointe d'une langue humide.
Encore un instant d'hésitation, puis il lécha délicatement la gracieuse courbe de son cou.

Puis, Patterson recula brusquement d'un pas et fixa Goldie de ses yeux sombres. Son visage apparaissait de nouveau imperturbable, dur, sans aucune expression.

Je te prendrai quand et comme je le déciderai, pour mon seul plaisir.
Que cela te plaise ou non.

Sa voix était inflexible, tranchante, dangereuse.
L'expression de son visage indiquait que Patterson avait fait un choix, avait pris une décision, et qu'il ferait absolument tout pour parvenir à ses fins.
Sans égards pour quoi ou qui que ce soit.

Si proche et si lointain… Sa peau à quelques centimètres de la sienne… La caresse du bout de sa langue dans son cou… Il flanchait… Son homme sombre battait en retraite, se laissait vaincre. Elle avait gagné et jubilait… encore plus à l’écoute de sa voix tranchante et dure.
Tout en lui avouait qu’il était vaincu, qu’elle avait une emprise sur lui… Bien plus que s’il l’avait prise comme il aurait dû le faire à l’époque…
Maintenant il était prisonnier de ses griffes et ne savait pas encore à quel point…
Se délectant de cette pensée, une langue aventureuse se glissa sur le velours d’une de ses propres lèvres étirées par un sourire triomphant. Son regard bleu était toujours fixé sur Patterson. Il brillait de mille feux où nulle frayeur n’était visible.
Après l’aveu, elle franchit les quelques centimètres qui les séparent et approche son visage du sien. Une joue caresse doucement l’autre dans un geste presque tendre. Un souffle chaud se perd dans le creux de l’oreille masculine alors que des dents, joueuses, lui mordillent le lobe.

« - Nous verrons bien… Nous verrons bien…. Ne sois pas présomptueux, beau brun ! »

Envoûtante, elle se détacha de lui, son sourire toujours accroché à sa bouche tentatrice puis tourna les talons, prête à partir….

Accro au Shuttle Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 15/12/2005

Elle jubile et rayonne de sa victoire.
Mais dans cette affaire, Patterson ne se sent pas vaincu.
Il a laissé la vénéneuse créature lui distiller son déliceux poison.
Il en savoure les pernicieux effets, laissant progressivement un désir sauvage l'envahir. Et c'est cette sensation qui lui plait, pas la perspective de la posséder physiquement.

Il sait que lui aussi a éveillé l'appétit de la lionne mais se rend-t-elle compte à quel point ?
D'une certaine manière, elle aussi a perdu cette bataille.

Elle n'éprouve aucune crainte, tellement sûre d'elle et de l'emprise qu'elle a sur lui.

Alors qu'elle se retourne, il lui saisit le poignet d'un geste vif et la force à se retourner.
Il sent le corps de la blonde se tendre en une fraction de seconde, il sent la tension de ses muscles et sa vigilance en alerte, il sent un fauve prêt à bondir. Il sent sa résistance, le défi physique qu'elle lui lance.
Ils restent immobiles un instant, des yeux bleus électrique affrontant les ténèbres de son regard.

Aucune crainte.

Pourtant elle ignore tout de lui. Elle ignore ce qu'il est capable de faire pour atteindre ses objectifs.
Et dans son ignorance, elle ose le qualifier de présomptueux.
L'inconsciente.

Il la lâche et se retourne pour s'éloigner.

A bientôt, miss Goldie.

Patterson remonte la coursive en silence, sans se retourner.
Il a déjà oublié Goldie.
Un seul nom occupe son esprit à présent.

Sarah Sarner.

(sauf si Goldie en décide autrement Wink

)

Face à face silencieux…Dernier sursaut de fierté masculine…Douleur physique…
Si l’homme ne lui faisait pas aussi mal, elle aurait ri devant cette démonstration de testostérone. Elle resta de marbre cependant, occultant la douleur de son esprit, reste inconscient de son ancienne vie. Ne jamais montrer une faiblesse à quiconque. C’était généralement fatal.
Elle lui avait même sourit pour lui donner le change…et il était parti…
Se massant discrètement le poignet, elle se dit qu’elle avait touché un point sensible et en fut ravie. Elle l’avait déstabilisé et bientôt elle saura comment utiliser ce point faible à son avantage.
Elle s’alluma une cigarette en regardant Patterson disparaître au fond du couloir.
Décidément ce voyage s’annonçait plutôt bien….Deux guerriers…aussi différents l’un que l’autre…l’homme au café et l’homme sombre…
Avec un soupire de satisfaction, elle pris elle aussi le chemin de la sortie…Elle avait soif…

» Dans le couloir, devant la porte.