Hé hé ! Y'a bien quelque chose à tirer

Assez décontenancée par tout ce qu'elle pouvait voire depuis son réveil, Louise ne parvenait pas à prendre des décisions ni meme la parole. La cale semblait devoir etre l'aboutissement du chaos humain.

Elle vit que Sarah et Alexius se préparait à partir, et n'ayant aucuns bagages à récupérer, elle leur emboita le pas, elle n'avait qu'une envie un peu de calme

Ces oppresseurs n'ont aucun sens des valeurs libertaires, ils ne valent pas plus que des Versaillais, il nous faut faire montre d'une grande fraternité progressiste pour surmonter nos défis.

La pauvreté de son vocabulaire hyper-orienté laissa Louise pensive et maussade, parviendrait elle à passer outre le conditionnement qui avait été le sien. Elle n'en savait rien il lui faudrait sans doutes pas mal de temps. Le contact de ses gens lui serait cepenant d'un grand secours.

c'était le bordel. d'autres étaient venu avant lui. il fit un peu le "ménage" dans un coin et commença son entrainement.

*D'abord les articulations. ensuite les muscles. puis quelques Katas*

Dans cette ordre il commença. Il avait souvent répété ces gestes. Il les connaissait par coeur. Puis en plein échauffement il se surprit à penser sur son avenir. Dans le réfectoire, il l'avait vu. Cet homme qui l'avait discrettement regardé. Etait-il en danger? Devait-il le supprimer? Et sur ces questions il fit un enchainement de mouvements et vida son ésprit, toujours sur ses gardes. Toujours.

La soute était redevenue calme, un vaste fatras de vêtements et de magazines pornos jonchait le sol, mais sa vue d'ensemble dirigea son regard assez rapidement vers la caisse en bois vernis qu'elle recherchait. Nala glissa silencieusement du conduit, s'épousseta négligemment de la main gauche et, faisant rouler une bouteille vide du bout du pied, rejoint l'objet repéré. Celui-ci avait été ouvert, elle n'avait pas vu qui ni quand, trop préocuppée à ne pas détourner leur regard vers sa cachette, dans l'entrelacement de tuyaux qui occultait le plafond.

Rapidement elle éjecta aux quatre coins de la pièce tous les bouts de tissus qui encombraient encore le fond de la malle.

Désolé Tatie ! lança-t-elle dans un sifflement.

La caisse, désormais vide semblait moins profonde qu'elle n'en avait donnée l'impression au premier abord. Soudainement, d'un coup sec, Nala frappa le coin supérieur droit du double fond qui s'ouvrit dans un grincement si caractéristique à la découverte de biens précieux.

Parfait !

En quelques gestes désordonnés, elle enfila sa chemise, sa redingote, son pantalon, ses chaussures et sa lourde montre à gousset par dessus son fourreau cryogénique, qui, une fois l'opération terminée fut arraché de sous ses vêtements par sa main métallique.

Voilà qui est beaucoup mieux.

Elle fit voler ses longs cheveux lisses pour les remettre en place, puis, précautionneusement, sortit son haut de forme plié du fond de la malle, l'épousseta du revers de la main et dans un plop ! magistral, lui fit reprendre forme. Elle le posa alors tout doucement sur sa jolie petite tête rousse. Elle se retourna pour mieux contempler les lieux déserts, aucun bruit ne ressortait de la coursive, aucune paire d'yeux curieux ne se montrait. Un sourire naquît. Grandissant, on put voir ses dents blanches et bien alignées. Un sourire qui déformait son visage. Elle se mit à rire, rejetant la tête en arrière. Un rire ténébreux, malsain, qui donnait la chair de poule, parcourant les coursives les plus proches.

Lorsqu'elle fut rassasiée, euphorique, et désormais muette, elle se pencha une dernière fois vers l'intérieure de la malle dans une génuflexion d'un autre âge et y préleva ses derniers occupants. Quatre livres poussiéreux qu'elle enfourna dans les poches intérieures de sa redingote.

Bien bien bien, allons maitenant rencontrer des gens et nous ... amuser.

Alors qu'elle allait entamer sons second pas, elle s'arrêta, prit un air contrarié et se retournant vivement, s'exclama :

Nâârdaala ! quelle étourdie je fais !

Puis d'un petit rire, donna un léger coup de pied dons le bas de la malle qui vit alors se détacher ce qui ressemblait jusqu'à maintenant à une simple armature métallique un long cylindre qu'elle ramassa prestement et dont elle se servit comme une canne.

Et dire que j'allais t'oublier ici, seule et sans ami à qui parler.

Quelque bruit se fit entendre de la coursive alors qu'elle se dirigeait de nouveau vers la sortie, le plus naturellement du monde, une ou plusieurs personnes venaient...

*Dans le corridor qui menait de l'animalerie à la calle principale, un être quadri-pède approchai précautionneusement *

Ce vaisseau est plein de z'humains, mieux vaut être prudent ... et surtout, bouche cousue, je ne dois pas eveiller l'attention.

*Ses babines se sèrent comme pour imager sa pensée, sa truffe vibra et ses oreilles s'écratèrent légérement de ses tempes, restant tombantes mais bien à l'ecoute... il épia ainsi quelques instants la grande pièce qui était sans dessus-dessous*

Ouarf ... on dirait qu'il y a eu de l'action... ça pue la sueur humaine et la tension... j'entend même un groupe qui semble s'eloigner...

Ah voilà des pas qui se rapprochent ...

*Risque un oeil plus en avant*

Un z'humain... mais que fait-t-il celui-là a gesticuler bizarrement... il sent le stress en plus... ouarf il repart... et quelqu'un d'autre vient... tiens, une femelle... elle fouine dans une caisse...

*Se risque encore plus en avant, poussé par sa curiosité et sa gourmandise habituelle... peut-être cette caisse renferme-t-elle à manger. Non... rien de comestible dans le secteur lui indique sa truffe. Il reste invisible pour la jeune fille.*

Ouarf, la femelle z'humain s'habille... tiens c'est marrant, son costume me rapelle le magicien que je voyais parfois au parc avec mémé Lucette... ah elle s'en va elle aussi... plus personnes.
Ouarf, je vais prendre la direction qu'ils semblent tous suivre, surement la source de nourriture la plus proche est dans ce secteur.

*Traverse la pièce rapidement, comme une ombre à raz du sol, puis emrunte les marches qui accèdent à un niveau supérieur, tout les sens en éveil.*

Joe entra dans la grande salle par une porte opposée et laissa échapper un soupir en apercevant les bagages éparpillées. Il avait enfin trouvé où étaient peut-être entreposées ses affaires. S'avançant au milieu des valises éventrées et des vétements déballés, il repoussa quelques sacs du pied, avant de se diriger vers un grand sac de sport ouvert. D'un air résigné il s'accroupit et fit un rapide inventaire de son contenu. Avec un nouveau soupir il ferma le sac, se redressa et se dirigea vers la porte le sac à la main. Après quelques pas il se ravisa, fit demi-tour et lança le sac le plus loin qu'il pu au fond du tas de bagages. D'un coup de pied il envoya valser un petit sac à dos contre le mur en face, puis sortit de la cale de son pas lent et mesuré.